« Papillon de lumière. Sous les projecteurs. Papillon de lumière. Revit dans vos cœurs. Papillon de lumière. » [Child of light, PC]

Ahhh un jeu indé à tester! Mais c’est pour tata Zyvoune ça! Comment ça? On me sifflote dans l’oreillette que c’est un jeu Ubisoft, par les type du très bon Far Cry 3 ? Mouais alors c’est quoi l’embrouille ? Parce qu’ils font dans « l’original » (faut l’écrire vite) c’est « indé » ou tout comme? Un poil chelou cette histoire. Enfin bref, la question ici c’est surtout de savoir si c’est un bon jeu et le reste n’est que garniture (ou intro daubée à la Zyvon).

Jayce Conquérant de la lumière.

Child of light c’est l’enfant bâtard entre un jeu de plateforme en « bande dessiné » en 2d et un RPG à la japonaise qui aurait décidé d’être children-casual. Ce joyeux hybride dégage en plus d’un parfum enivrant de jeu indé bien fini.

C'est-t-y pas mignon?

C’est-t-y pas mignon?

Alors oui, dit comme ça, il a tout pour plaire le bambin. Pour tout dire, il me fait penser au jeu South Park, testé il y a pas si longtemps sur ce formidable site. Si vous êtes un fidèle, vous savez donc ce que je pense de ce jeu. Je peux donc terminer ici cette évaluation.

Shinning

Quoi, vous êtes encore là ? Il y a vraiment des gens qui ne lisent pas tous nos tests? Ok, alors je continue. Vous êtes Aurora fille du duc d’Autriche, tombée dans le coma. Mais c’est un coma bien particulier car il la fait voyager dans le monde fantastique de Lemuria. Pour se réveiller, elle doit, après de nombreuses péripéties (et une grosse éclipse scénaristique offerte par votre serviteur), vaincre la reine noire, libérer Lémuria et rentrer chez elle.

Pour ce faire, elle est aidée par une luciole et une ribambelle de personnages ayant chacun des manières de combattre spécifiques. Ils ont de plus un background et des missions personnels, qui permettent la découverte de leur personnalité et débloquent de nouvelles capacités (oui, exactement comme dans Mass Effect). [NDR: South Park, Mass Effect, il va bientôt nous le comparer à Duke Nukem.]

Oui en effet c’est mignon!

Chaque personnage, le héros y compris, a droit à sa feuille de perso avec des statistiques variées mais traditionnelles (vitesse, puissance, etc.) et un arbre de compétences à débloquer. De plus, on trouve également la possibilité de crafter des gemmes (à partir de gemmes de base) qu’on peut équiper pour obtenir différents bonus. Ce concept n’est pas extrêmement original mais bien fichu, assez pour qu’un novice puisse l’utiliser sans soucis. Il n’en demeure pas moins dispensable.

«Un être de lumière et de combat» – Jacques Chirac à propos de Georges Sand

Avec cette petite bande, on va avancer dans un univers en 2d tout choukinou mais mélancolique et parfois un peu noir et se frotter à des monstres affreux, mais pas trop, dans des combats semi-actif un peu bizarres:

Tout d’abord, le système en lui-même, bien que déroutant, est plutôt bien pensé. Il fonctionne avec une composante de jeu de rôle traditionnel: plus un combattant est rapide, plus il peut attaquer souvent, mais s’il se fait agresser pendant sa phase de préparation d’attaque, alors il doit recommencer son assaut à zéro. Ceci est mis en scène de manière très graphique et permet d’être très tactique dans son approche des combats.

Fight! Ha-Do-Ken!

Fight! Ha-Do-Ken!

Si les attaques sont assez diversifiées, on retrouve néanmoins tous les lieu-communs du genre: sort de soin, de buff, de debuff, d’attaque à distance ou au corps à corps, etc.

Si c’est un peu perturbant à prendre en main au tout début, on choppe le coup assez vite. Trop vite d’ailleurs, car une fois qu’on a compris le truc, ça devient beaucoup trop facile et fastidieux… A tel points qu’on en arrive à essayer de les éviter (ce qui est doublement positif, en gagnant moins d’XP les affrontements auxquels on est contraint de participer sont « un peu » plus durs).

Autre étrangeté, on a beau avoir un « crew » bien garni, on est maximum deux à combattre en même temps. Manifestement, les développeurs ont trop joué à Pokémon ou alors ils considèrent que les enfants (parce que faut pas se voiler la face, pour moi c’est à eux que s’adresse principalement ce titre) ne comprennent que cette façon de faire (pika pika).

Enfant Indigo ?

Et le reste du jeu ? Ben c’est une histoire jolie mais un peu culcul, lente, avec des rebondissements qu’on voit venir à 12 kilomètres. On a droit à des missions un peu bof et à un système de dialogue en vers supra-lourdingue (il faut cliquer sur la souris pour CHAQUE vers, et il apparaît avec un effet graphique) qui gâche grandement la poésie de la chose. Dommage, car l’intention était plutôt louable. Ça n’empêche pas d’avoir une expérience de jeu sympa, néanmoins.

Le droit de l’enfant, c’est d’être un homme : ce qui fait l’homme, c’est la lumière ; ce qui fait la lumière c’est l’instruction – Victor Hugo

Igniculus dit la luciole "semi-inutile" ou encore "playertwo"

Igniculus dit la luciole « semi-inutile » ou encore « playertwo »

Et on peut jouer à plusieurs ? Hum plus ou moins. En fait, il est possible pour le joueur numéro deux de jouer la luciole. C’est pas super gratifiant.

Pour les anciens qui ont joué à Sonic 2 à l’époque, c’est comme de jouer Tails. Ça sera typiquement le rôle ingrat que le petit frère va se taper quand la grande sœur jouera pour de vrai au jeu, elle. Bref, ça va créer plus de problèmes que de joies dans la famille.

Eteins la lumières, Montre moi ton côté sombre. – Alex Bauer

Alors quoi, ce jeu est bon? Il est pas mauvais. Il est beau et onirique mais lent et prévisible. Si vous avez 7 ou 8 ans et que vous êtes plus conte de fée que Ninjago, vous allez kiffer grave. C’est d’ailleurs, à mon sens, un excellent jeu pour introduire la beauté, la complexité et la profondeur des jeux de rôle aux enfants. Pour moi? Malheureusement, mes mioches sont trop jeunes pour pouvoir essayer ce genre de produit, avec pour conséquence que ce titre restera tout à fais dispensable pour moi. Mais je le garde, va savoir dans cinq ans je changerai sans doute d’avis.

6 robes de princesses sur 10

 

 

 

 

 

Author: Zyvon

Élevé à la dure par des parents aux penchants amish, hermétiques à la technologie, l’accès aux jeux vidéo n’a pas été facile pour Zyvon. C’est en utilisant l’argent de sa bar-mitzvah, reçu lors de sa première communion, qu’il s’acheta lui-même un ticket pour les mondes diaboliques de la perversion sous la forme d’une Megadrive. #TeamSonic. Malheureusement, il vécu la crucifixion du hérisson bleu comme une trahison et renonça à jamais aux consoles, pour rejoindre les rangs bénis et accueillant de la glorieuse “PC Master Race”, en jurant qu’on ne l’y reprendrait plus. Son éducation sévère mais néanmoins rustique, lui a donné le gout des choses bien faites et faites jusqu’au bout. Zyvon est dur mais juste mais dur.

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