Frustration Trashes Love [FTL – Faster Than Light, PC]

Après Papers Please, c’est de nouveau avec plaisir qu’on vous parle d’un autre jeu indé tout moche qui envoi le saké.

Faster Than Light (FTL pour les copains), représente le genre de jeu qui de prime abord ne donne pas envie de jouer avec. Il n’est pas très beau, les animations ne respectent même pas le minimum syndical (c’est la luuuuuuuuteuh finaaaaaaaal !) que j’ai décidé de fixer de manière despotique et arbitraire et la résolution pleine écran ne s’adapte pas bien à mon beau moniteur full HD de riche (oui, en achetant pendant les soldes Steam des jeux principalement indés, on économise pas mal). Mais comme avec les femmes, c’est la beauté intérieur qui compte (et surtout qu’elles nous laissent y aller, à l’intérieur). C’est donc avec cette magnifique tirade à la Nicolas Culot que je vais prendre la défense de ce pauvre jeu peu gâté par la nature mais avec un cœur gros comme ça.

FTL

Quand on vous dit que c’est beau…

Le principe du jeu est assez simple : capitaine d’un bâtiment de la flotte de la Fédération poursuivit par l’armada des Rebels , le joueur doit parvenir à foncer à travers un certain nombre de systèmes solaires, généré de manière procédurale, pour rejoindre le reste de l’armée légitime et ainsi transmettre les informations capitales qui permettront de vaincre la rébellion. Après cette bien trop longue phrase, on reprend son souffle et on continue. Pour ce faire, le vaisseau se déplace par sauts supraluminiques. A l’arrivée de chacun de ces sauts, le joueur se voit soumettre une « situation » (combat, magasin, petite mission de sauvetage, champs d’astéroïde, etc) et est généralement soumis à quelque choix (attaquer, fuir, sauver les occupants d’un accident, les laisser mourir, etc) qui permettent, d’essayer d’améliorer ses chances d’avoir un équipage et un vaisseau prêts pour le combat ultime.

FTL

Une partie des améliorations disponibles pour notre vaisseau.

 

Et on prend très très vite son pied à gérer sa petite bande d’extra-terrestres à travers l’espace, à bichonner et « upgrader » son navire. Le jeu est prenant, les situations drôles et originales et on ressent avec une certaine fierté, la monté en puissance de sa soucoupe volante… Et tout d’un coup, c’est le drame. Notre bébé qui nous paraissait invincible se fait dessouder en deux coups de cuillère à pot par un pirate mis aléatoirement sur notre chemin par un algorithme un tout petit peut sadique. Cette situation va se reproduire de manière trop violente pour être honnête, surtout pour un joueur comme moi qui, contraint et forcé par manque de temps, a rejoint le côté obscure des  « casual gamers ».

Dans tous les cas, tester des jeux, c’est notre sacerdoce et nous prêtons le serment d’hypocrate du testeur de retourner un jeu sous toutes ses coutures avant d’émettre un avis totalement partial, subjectif et souvent de mauvaise fois.  Dans le cas qui nous intéresse, il m’est apparu, tel l’ange Gab(riel/e Newell, suivant la crémerie mystique qui a vos faveurs ) devant la vierge Marie que l’on m’avait attribué la sainte mission de terminer ce brave simulateur avant d’émettre mon jugement dernier à son sujet.

Après passablement de tentatives infructueuses (au moins aussi nombreuses que les promesses non tenues du père Moulyneux et c’est pas peu dire les cocos), je me suis convaincu de souiller mon âme de joueur intègre en éditant ma sauvegarde pour booster un peu mon navire interstellaire.  Hé ben mes cadets, j’ai eu beau tricher comme un avant-centre italien entrant dans les 16 mètres, il m’a bien fallu surmonter encore deux échecs totaux avec des vaisseaux top moumoutes  pour enfin finir ce jeu démoniaque ! En un mot : FRUSTRATION.

Boum! Une image qu'on voit trop souvent...

Boum! Une image qu’on voit trop souvent…

En résumé, cette frustration a gâché mon amour pour ce jeu (cf le titre du test). Car il faut bien évidement le reconnaître, FTL est très bon, prenant, intelligent et attachant. Cependant, pour un joueur qui, comme moi, voit son temps « jeu vidéo » grignoté par de multiples facteurs aussi insignifiants que femme/enfants/ travail/ club de sport/lutte contre les visées mondialistes des reptilo-antartico-pigmés/fabrication clandestine de méthamphétamine (rayez les mentions inutiles), ce titre est extrêmement frustrant. D’un autre côté,  si vous avez beaucoup de temps à perdre, plutôt que de le gaspiller de manière idiote à regarder des vidéos antisionistes de chats sur Youtube ou à faire du sport, rejoignez plutôt les rangs de la Fédération (WE WANT YOU !), vous ne serez certainement pas déçus ! Moi par contre, « I’m getting to old for this shit ».

Oh oui, 8 coups de fouets sur 10 Maitresse Domina! Encore !

Author: Zyvon

Élevé à la dure par des parents aux penchants amish, hermétiques à la technologie, l’accès aux jeux vidéo n’a pas été facile pour Zyvon. C’est en utilisant l’argent de sa bar-mitzvah, reçu lors de sa première communion, qu’il s’acheta lui-même un ticket pour les mondes diaboliques de la perversion sous la forme d’une Megadrive. #TeamSonic. Malheureusement, il vécu la crucifixion du hérisson bleu comme une trahison et renonça à jamais aux consoles, pour rejoindre les rangs bénis et accueillant de la glorieuse “PC Master Race”, en jurant qu’on ne l’y reprendrait plus. Son éducation sévère mais néanmoins rustique, lui a donné le gout des choses bien faites et faites jusqu’au bout. Zyvon est dur mais juste mais dur.

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