Oh vous savez, marchand, je n’ai joué à aucun Dragon Quest et les JRPG, ce n’est pas vraiment ma tasse de thé, alors vous pouvez tenter de me le vendre votre remake là, je doute que je sois très sensible à vos arguments. Parce que vous savez, moi je…. WOW, la vache, que c’est beau !
C’est vrai que je me rendais à ce rendez-vous sans grandes attentes. Plus « pour la cause », vous voyez ? Le journalisme total, quoi. Mais quand j’ai pu commencer à jouer à Dragon Quest III HD2D Remake, ma mâchoire s’est assez vite décrochée. Notre session était sous embargo, mais je suis depuis libre de parler ouvertement de ce que j’ai vu.
Dans la grande tradition des JRPG, on dirige une équipe de héros qui doivent régler les problèmes d’à peu près tous les gens croisés et accessoirement sauver le monde. En l’occurrence, la démo commençait au bord d’une « arène de monstre », une modification de ce remake. Dans l’original, on se contentait de parier sur l’issue du combat, mais les paris sportifs ayant mauvaise image, il a été préférable de rendre cette partie plus active. Il s’agit de collecter des créatures au cours de l’aventure, puis de les faire combattre afin de les faire grimper en niveau et de gagner des récompenses. Bien évidemment, toute ressemblance avec un autre jeu japonais populaire serait totalement fortuite. Et je dois dire que j’ai assez vite quitté l’arène, car son intérêt m’a paru assez limité.
En revanche, dès que j’ai mis un orteil dehors, je me suis retrouvé dans une ville superbe, inspirée par Rome. De fontaines, des arbustes, des bâtiments aux architectures et coloris variés forment un ensemble chatoyant en pixel art lissé que j’aurais pu observer pendant des heures. L’utilisation d’éléments au premier plan (comme des branches d’arbre, par exemple) participe grandement à un sentiment de quiétude et d’immersion.
Je me perds dans l’exploration (par envie), mais j’ai fini par arriver à la salle du trône. Le roi me demande de retrouver un voleur qui se cache quelque part autour de la ville. J’ai ensuite parcouru une plaine (avec les fameux combats impromptus en tour par tour, une mécanique que je n’ai jamais appréciée parce qu’elle nous coupe sans arrêt dans les déplacements), puis une grotte dans laquelle j’ai trouvé un temple. Mais pas le temps de terminer, le chronomètre de la démo a atteint zéro. Peu importe, mon idée était surtout de voir des environnements différents et je les ai tous trouvé superbes.
Place ensuite à un moment d’échange avec le producteur Masaaki Hayasaka. Celui-ci a exposé leur volonté de remettre la saga des Dragon Quest en avant, à l’occasion de ses 40 ans, en lui rendant hommage tout en la modernisant. Cela passe évidemment par ces graphismes somptueux, mais également dans une épuration de l’interface et des ajouts de menu pour fluidifier les actions. Ou encore l’ajout de tutoriels, mais aussi de la possibilité d’afficher ou de masquer la mini-carte pour renforcer le sentiment d’exploration. Le monde sera plus grand que dans le jeu d’origine et il sera, bien évidemment, possible de sauvegarder la progression. Un soin particulier a également été mis dans la réorchestration des bandes-son. Dragon Quest III
J’ai eu l’occasion de demander à Masaaki Hayasaka s’il estime que c’est un défi de conquérir le public européen, sachant que la saga est devenue culte, mais qu’elle n’a pas profité du même démarrage qu’au Japon (les premiers épisodes n’étaient pas sortis sur notre territoire à l’époque). Il m’a répondu qu’effectivement Dragon Quest fait parti du paysage nostalgique pour un grand nombre de Japonais et Japonaise, et que le jeu ne bénéfice pas de cette aura en Europe. Mais c’est pour cette raison qu’ils sortent Dragon Quest III en premier, puisque c’est le début chronologique de la saga. Masaaki Hayasaka espère ainsi que cela servira de porte d’entrée pour la série. Les épisodes 1 et 2 sont également prévus en version remake. Date de sortie de ce numéro 3 le 14 novembre 2024, sur Nintendo Switch, PS5 et Xbox Series X/S. Vous pouvez m’aider à raccrocher ma mâchoire maintenant, svp?
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